Alstom développe au sein d’une équipe cosmopolite une technologie de concentration d’énergie solaire, assez analogue à celle mise au point en France sur le site militaire de Mont-Louis, le four d’Odeillo et la centrale Thémis diversification vers la production d’énergie civile courageusement abandonnée par la France à l’heure de la suprématie du tout nucléaire.
Le projet Ashalim de 450 M€ annoncé pour assurer l’électricité de 120 000 personnes (4000 € / personne) nécessite la maîtrise de la technologie des 55 000 miroirs orientables et porte la puissance à 120 MW contre 1 MW à Odeillo. Ce projet est celui de l’état hébreu, bien qu’un intermédiaire privé soit placé en interface avec la société Alstom et son associé américain. Cette technologie de concentration pour la production d’énergie nécessite le recours à des turbines de vapeur, technologie qui ne fait plus partie du groupe Alstom depuis la vente à General Electric intervenue à peu près concomitament avec le financement du projet en juin 2014. Si la technologie des miroirs vient du partenaire US Brightsource, ou de sa filiale israëlienne, quelle est la part d’Alstom et son intérêt ?
Afin de desservir ses clients la centrale est située sur un site isolé, à plus de 40km de la ville la plus proche dans le désert du Néguev, comme la centrale de Dimona.
Le four solaire d’Odeillo a servi à des applications militaires, avec par exemple, des tests menés sur des ogives de missiles qui devaient tenir la rentrée en atmosphère.
Le projet Ashalim a notamment pour but d’acquérir des technologies étrangères.
Au moment ou l’énergie photovoltaïque a déjà baissé ses coûts de 80% et où Google à déjà renoncé depuis 2011 à poursuivre son financement sur des centrales CSV, on peut s’intérroger sur le choix d’une technologie mise au point par une puissance nucléaire au moment du développement de ses vecteurs balistiques.
only a few survived.