Je suis Charlie : Quel message ?

Je suis Charlie

Je suis Charlie

Après l’instant de sidération initial, un mouvement psychologique de réconfort a saisi la multitude, par un acte individuel et mimétique de solidarité, exutoire de ce choc psychologique, la proclamation : Je suis Charlie. L’assassinat ciblé de Charb, que la plupart de ceux qui ont marché le dimanche 11 ne connaissaient peut-être pas, et dont ils n’avaient sans doute jamais acheté le journal, mais avaient pu sans doute apprécier la teneur de l’humour, placardé à la vue de tout public sur les kiosques à journeaux en France, n’aurait pas eu le même écho s’il ne s’était pas accompagné de la mort prématurée de Wolinski et Cabu, entrainés dans cette aventure et dessinateurs talentueux connus d’un large public, notamment par leurs dessins impertinents parus dans une première vie du journal après Mai 68 avant sa disparition pendant la présidence de gauche de François Mitterrand. Les thèmes de satire ne s’attachaient pas de manière monomaniaque à critiquer une religion devenue exotique pour la métropole après son renoncement aux colonies, voire même à l’Algérie francaise, constat d’un divorce douloureux pour permettre un développement séparé, alors même que son importance grandissante était soit acceptée et voulue soit niée et non prévue, par les élites de l’époque, court-termistes ou inconscientes, favorables au regroupement familial, et à la modération salariale des ouvriers de l’automobile par la concurence de travailleurs immigrés. La ligne éditoriale poursuivie après la résurrection du titre en 1992, sera marquée par une certaine conception de la liberté d’expression que l’on peut saisir à l’exclusion de Siné au motif d’antisémitisme, par Philippe Val, qui poursuivra sa direction à France Inter par celle de Stéphane Guillon, jugée elle aussi abusive, après sa charge contre DSK, dont l’émoi provoqué peut s’apprécier ultérieurement à la pertinence de l’angle évoqué. Stéphane Charbonnier passe pour avoir adopté « Allah Akbar » comme jingle de salutation, alors qu’il professait avec la foi du charbonnier un athéisme militant comme sa pseudo compagne Jeannette Bougrab.


Je n'ai pas peur des représailles

La foi du charbonnier

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