Voilà la réflexion qu’Emmanuel Macron hésite à officialiser alors que la justification et les élèments de langage sont déjà prêts.
Son opinion publique renacle à vouloir mourir pour Kiev et l’Ukraine, malgré les efforts de présentation pour vendre une opération terrestre au sol par des troupes françaises.
De plus les moyens conventionels, notamment en munitions d’artillerie montrent des signes patents d’insuffisance pour changer la donne dans le jeu militaire actuel.
Par ailleurs La France et l’Ukraine n’étaient liés par aucun accord de défense ni dans le cadre de l’Otan, ni dans le cadre de l’Union Européenne, avant la conclusion d’un récent accord extorqué facilement au Parlement français.
Il y a bien le mémorandum de Budapest (1994) auquel la France n’est pas partie, qui avait pour but d’équilibrer le renoncement de l’Ukraine à l’armement nucléaire dont elle disposait et son adhésion au traité de non prolifération en tant qu’État non doté, par une garantie territoriale souscrite par la fédération de Russie, les États-Unis d’Amérique et le Royaume-uni.
Ce mémorandum a été suivi d’accord bilatéraux avec les 2 autres états dotés du conseil de sécurité de l’ONU, la Chine et la France.
Or en 2022, l’échec de l’opération militaire spéciale que Vladimir Poutine s’était convaincu de lancer pour protéger les intérêts vus de Moscou dont il avait la charge, l’ayant conduit à chercher à atteindre ses objectifs par une guerre conventionelle ouverte, manifestement ne garantissant plus l’intégrité territoriale de l’Ukraine, cet accord international semble bien devenu caduque, et l’Ukraine ne semble bien plus tenue d’en respecter de son côté les engagements.
La capacité de l’Ukraine à maîtriser technologiquement un armement nucléaire, l’ayant déjà fait dans le passé, ne fait l’objet d’aucun doute. La stabilité du gouvernement et de la volonté nationale est réaffirmée au bout de deux ans de conflit.
La difficulté serait de reconstituer en propre toute une industrie et les moyens d’essais et de production nécessaire, qui plus est en période d’affrontement, soumis partout à l’attaque de missiles.
Or disposer d’un armement nucléaire en propre (avec la libre disposition des objectifs et de la décision de tir) n’exige pas celà, mais la simple mise à disposition des moyens techniques correspondants et capacités de transmission des ordres.
Celà signifierait un transfert commercial d’armement nucléaire, qui serait réprouvé par le traité de non prolifération, s’il n’intervenait pas entre deux États dotés.
Alors que tous les préparatifs, négociations commerciales, formation des équipages, adaptation des équipements au cyrillique, peuvent être anticipés, bien à l’avance, l’officialisation et le transfert réel ne peut avoir lieu qu’après que l’Ukraine ait dénoncé son obligation d’adhésion au traité de non prolifération dans le cadre du memorandum de Budapest.
Retrouvant alors son statut d’État doté au titre de son ancienne appartenance à l’Union Soviétique, rien ne s’oppose alors à la fourniture commerciale (sans accord spécifique plus engageant de défense) d’un armement nucléaire par un état doté.
Celà pourrait être les États-Unis, le Royaume uni, la Chine ou la France.
Le renversement d’alliance que cela supposerait pour la Chine rends cette éventualité peu probable à court terme.
Les États-unis sont dans une période électorale incertaine peu propice à ce genre d’opération, bien que les matériels soient aisément disponibles et qu’il n’y ait même pas sans doute de reprogrammation des cibles à faire.
Une opération clandestine de livraison d’armement y compris dans le dos du Congrès est toujours possible, mais difficile pour des armements de cette nature, d’autant plus que tout l’intérêt de l’opération est dans l’officialisation, le découplage de la responsabilité d’emploi et l’octroi d’un moyen de dissuasion indépendant sans engagement de co-belligérance.
Ce ne serait que plus difficile pour le Royaume-Uni qui outre sa gestion démocratique souvent assez souple cependant en matière réellement stratégique, ne dispose pas de toute l’indépendance nécessaire dans l’emploi et la production de ses moyens nucléaires.
Reste donc la France, qui pourrait se dessaisir d’un sous-marin en service en accélérant la construction des unités destinées au renouvellement et en optimisant la logistique d’emploi.
Cette éventualité, avait déjà été évoquée ici https://cacato.es/2023/et-si-on-louait-un-snle-a-zelenski/
Ceci nécessite des échanges discrets en face à face au plus haut niveau entre les présidents Macron et Zelensky, comme ceux qui ont eu lieu récemment.
Celà pourrait se faire par un contrat de location, de vente ou de crédit-bail sur 5 ans, les dispositions précises objet de variantes n’étant pas forcément arrètées à ce jour d’après les sources accessibles.
Une officialisation serait possible dès le début du mois prochain, bien que celà ne fasse l’objet d’aucune certitude, certains penchant compte tenu des contraintes diverses pour un report d’au moins un an.
Les certificats souvenirs fabriqués sous forme de répliques de certificats originaux présentent un grand intérêt. Les ksiv stylisés comme les…